Le fonctionnement de la feuille de route lors de l’accueil échelonné.

Organisation :

• Les élèves arrivent de 8h20 à 8h30 en classe.
• Lorsqu’ils arrivent, ils vont directement prendre leur feuille de route pour voir ce qu’ils doivent faire. Les activités étant les mêmes durant toute la période, il est vrai qu’à un moment donné certains élèves ne prennent plus la feuille de route car ils savent ce qu’ils doivent faire.
• Les activités sont toutes regroupées au même endroit :

• Certains élèves aiment s’avancer sur la feuille de route et je les laisse faire. S’ils la terminent avant la fin de la semaine ils en profitent pour terminer une éventuelle œuvre en art visuel, avancer sur leurs parcours, lire etc. Ils savent qu’ils ont l’obligation de faire quelque chose. Rester assis pendant 30 minutes sans rien faire n’est pas possible.

La feuille de route :

Voici comment se présente la feuille de route :

Elle a pour vocation de guider les élèves. Elle indique plusieurs choses :

• Quel support utiliser ?
• Est-ce un rituel obligatoire ?
• Doivent ils poser leur travail à corriger ou venir le corriger avec moi ?

La feuille de route est nominative et ils peuvent cocher lorsque le rituel a été effectué.

En début d’année, les élèves avaient trois rituels à faire. Certains élèves n’arrivaient pas à terminer. J’ai donc pris la décision de réduire à 2. Ceux qui finissent avant ont du temps pour s’occuper.

Il me semble important de proposer des rituels réalisables en 30 minutes même si certains ont 40 minutes lorsqu’ils arrivent à 8h20. Celui qui arrive à 8h30 est à l’heure et ne doit pas être pénalisé.

Les rituels :

Comme dit plus haut, les rituels sont souvent les mêmes sur toute la période. Je vais lister ici tous ceux que j’ai proposé à mes élèves depuis le début de l’année.

Dictée de mots :

Ce rituel est en autonomie. Les élèves doivent aller au niveau de l’ENI pour écouter la dictée et la faire dans leur cahier de travaux. (plus connu sous le nom de cahier du jour).

Les mots à apprendre font partie de la méthode « Réussir en orthographe » aux éditions Retz.

Une fois la dictée réalisée, ils doivent récupérer leur cahier dans lequel se trouvent les mots. Ils se corrigent au stylo vert puis posent leur cahier à corriger. Je corrige ensuite leur correction.

Il est important qu’ils voient directement les erreurs qu’ils ont faites… ça n’a pas grand intérêt de juste poser leur cahier et que je les corrige sans qu’ils ne reviennent dessus. En effet, lorsqu’ils se corrigent eux-mêmes ils remarquent des choses, se disent : »Ah oui, c’est vrai, il y a une lettre muette … » et c’est comme ça qu’ils mémorisent.

Pour ce qui est de la question « triche » : je leur explique que ça m’est égale. C’est avant tout pour eux qu’ils le font et non pour moi. Je leur explique également l’intérêt de prendre au sérieux leur correction et qu’ils apprennent à ce moment-là. Les mots se retrouvent ensuite dans la dictée bilan et je vois tout de suite si le mot est su ou non.

Exercices d’application en français et en mathématiques :

J’en ai déjà parlé sur mon compte instagram, mais j’ai une façon un peu différente de faire les exercices d’application en classe.

En effet, lorsque l’on fait une séance de découverte ou d’entraînement collectif, je ne leur donne pas les exercices juste après. J’attends la semaine suivante. Cela me permet de voir, quels sont les élèves qui ont réellement fixé la notion, qui a besoin de s’entraîner encore ou d’avoir un temps de remédiation.

Souvent, lorsqu’on donne un exercice juste après avoir vu la notion, les élèves sont en réussite car encore frais et en mémoire. Cela peut être trompeur notamment pour les élèves en difficulté ou fragiles.

Je propose donc à mes élèves une feuille d’exercices en français puis une autre en mathématiques sur deux jours différents.

Dans un autre article, je détaillerai le fonctionnement de ces fiches car les élèves doivent cibler l’objectif de chaque exercice et s’auto-évaluer. Pour ce faire, j’ai mis en place plusieurs choses dont je vous ferai part dans ce fameux autre article.

Sur la fiche, il y a des notions vues la semaine précédente mais également plus tôt dans l’année. Cela leur permet de rebrasser toute l’année et de ne pas oublier.

En ce qui concerne la correction, les élèves doivent venir me voir à partir de 8h45 pour que l’on corrige ensemble. Cela leur permet d’avoir un feedback direct et de voir ce qu’ils doivent travailler ou ce qu’ils maîtrisent.

La phrase :

C’est le rituel dont je vous ai parlé il y a peu.

Ils ont une petite feuille à coller dans leur cahier de travaux et doivent effectuer les consignes directement sur ce dernier. J’ai repris le travail de Lalaaimesaclasse qui a inventé ce rituel dans la méthode réussir en grammaire CM2 aux éditions Retz.

J’ai opté pour cette solution afin de rebrasser les compétences travaillées en grammaire. Nous revoyons ensemble une compétence en groupe classe, on s’entraîne puis ils continuent de la travailler dans ce rituel tout au long de l’année.

Ecrire :

Ce dernier pourrait être synonyme de jogging d’écriture. Il est quand même un peu différent car je donne aux élèves des critères d’écriture sans forcément qu’il y ait un thème. Ils peut quand même m’arriver de leur en proposer un ou une amorce de phrase à continuer. Je peux également leur proposer de trouver la fin d’une histoire, d’imaginer une action etc.

Voici un exemple :

Ils effectuent ce rituel dans leur cahier de production d’écrit.

J’évalue les critères et je corrige les erreurs d’orthographe. L’idée étant de travailler la production, l’imagination, la recherche d’idées … Il leur ai bien évidemment demandé de porter une attention particulière à l’orthographe et de réinvestir ce qui a été travaillé.

Géométrie :

Pour ce rituel, j’ai utilisé les ceintures de géométrie de Charivari que vous pouvez retrouver ICI.

Ce n’est pas mon rayon la géométrie, j’avais donc besoin d’un support. Cela m’a également obligé à vraiment travailler la géométrie avec mes élèves et notamment tout ce qui est programme de construction.

Je ne pouvais pas utiliser les supports de Delphine tels quels, j’ai donc repris les objectifs et les étapes que j’ai juste remis en page. Par la suite, j’ai continué en créant mes propres objectifs et en inventant mes programmes de construction.

Pour évaluer les élèves, je surligne l’objectif lorsqu’il est atteint. Si tous les objectifs sont atteints alors ils obtiennent une étoile qui leur permet de remplir le vase des récompenses.

Je ne peux pas vous partager les documents car ce n’est pas mon travail, cependant je mets un visuel de ma remise en page juste après pour que vous puissiez vous faire une idée.

J’ai suivi la logique de Charivari, en commençant avec un support quadrillé puis en P3 nous sommes passés sur feuille blanche.

Orthographe :

Ce rituel est tout simple et est en lien avec la méthode Réussir en orthographe aux éditions Retz. Il permet de revoir ce qui a été vu lors des séances d’orthographe.

Il n’arrive qu’en P3 et remplace celui de la dictée de mots.

J’écris une phrase au tableau et les élèves doivent la recopier au PLURIEL et la coder (dessiner une pièce d’or sous le pluriel qu’on entend et une pièce blanche sous celui qu’on n’entend pas) sur leur cahier de travaux.

Voici un exemple :

Compréhension :

Pour ce rituel, j’ai utilisé les cartes de compréhension de la méthode MHF.

Visuels trouvés ICI

Je leur propose une fois par semaine de travailler une ou plusieurs stratégies de compréhension grâce à un texte récupéré dans le support. Je retravaille parfois les questions.

Normalement, la boîte à stratégie est conçue pour se travailler en autonomie et chaque enfant choisit son texte. Cependant, comme je souhaite qu’ils travaillent tous la même chose, je crée un support que je peux photocopier.

Voici ce que ça donne :

Ils ont une fiche de suivi présente dans la méthode qu’ils doivent me ramener lorsque je dois corriger leur travail. La voici :

Vos questions :

• Comment faire avec un élève qui ne veut pas travailler ou qui trouve que c’est trop dur ?

En ce qui concerne la difficulté, le travail est adapté. En fonction de l’élève, je réduis la quantité d’exercices, j’étaye, je travaille avec lui etc. Voici un exemple du rituel exercices adapté.

Pour ce qui est de l’élève qui ne souhaite pas travailler, je mets en place un contrat. Il ne fait qu’un rituel sur les 2 et je l’adapte. Jusqu’à maintenant ça a plutôt bien fonctionné. Après, c’est comme pour tout, ça dépend de l’élève et de son profil.

• Comment faire lorsque l’on doit étayer pour plein d’élèves ?

Si on anticipe les difficultés, on peut réduire ce besoin d’étayage. Réduire la quantité d’écrit, décomposer les tâches, proposer un travail adapté, vous pouvez même proposer un rituel différent mais visant le même objectif. Il est certain que c’est du boulot en amont mais on ressent la plus-value en classe. J’ai pour habitude de travailler en petit groupe autour d’une table ronde avec les élèves à besoin ce qui m’évite de me déplacer dans tous les sens.

• Qu’est-ce que je prévois dans mes rituels ?

J’ai profiter de cet article pour détailler ce que contenait mes rituels. L’objectif premier est de rebrasser toute l’année des notions vues en classe. Selon les rituels, je propose des notions vues en début d’année, la semaine d’avant …

• Qu’est-ce que je fais quand un élève n’a pas terminé ses rituels ?

Très bonne question : il y a plusieurs cas de figure.

1. Début d’année : c’est le moment où j’apprends à connaître mes élèves, leur vitesse de travail etc. Je commence avec 3 rituels et j’observe. Au bout de 3 semaines, je réduis ou je garde le nombre de rituels en fonction de mon groupe classe.
2. Courant de l’année : lorsque j’ai fixé le nombre de rituels, les élèves sont en majorité capables de terminer les 2 rituels en 30 minutes. En revanche, si ce n’est pas le cas, ils ont jusqu’à la pause méridienne pour terminer. Au lieu d’aller jouer pendant un temps d’autonomie ou de battement, ils doivent se remettre sur leurs rituels. J’ai un fichier dans lequel je note l’avancée des rituels.

• Est-ce qu’on doit le mettre en place dès le début de l’année ?

Aucune obligation. Personnellement, je le mets en place rapidement pour qu’ils prennent des habitudes de travail.

• Comment je fais la correction ?

Cela dépend du rituel. Je leur indique à l’aide d’un pictogramme si la correction se fait en dualité ou en différé.

• Est-ce que tous les enfants ont la même chose ?

Ils ont tous le même rituel. Cependant, le support est adapté. L’objectif reste le même. Il m’arrive de personnaliser l’activité lorsque l’élève a un niveau bien inférieur à celui attendu.

• Est-ce qu’il y a des groupes ?

Non, il n’y a pas de groupe pour ce moment de la journée.